Marché public pour les PyramidesLe bourgmestre de Saint-Josse Jean Demannez retire sa signature à Geoffroy Clerckx, absent au collège depuis le 12 septembre
SAINT-JOSSE Dans notre édition 31 octobre, l'échevin libéral du Contentieux Geoffroy Clerckx de la commune de Saint-Josse dénonçait le fait que ses partenaires socialistes avaient décidé de relouer les salles dites des Pyramides, situées place Rogier, à la société Golfimmo, alors que celle-ci a rompu la confiance de la commune.
Le bourgmestre socialiste Jean Demannez se demande où l'échevin puise ses infos. "Depuis le 12 septembre, il n'est plus jamais venu au collège, explique-t-il. Je ne l'ai vu qu'une fois, c'était au conseil communal. Je pense qu'il s'est matériellement mis en difficulté pour prendre des décisions. Vu qu'il ne participe plus, je lui ai retiré sa signature. Mais il garde ses compétences."
Quant aux propos de l'échevin concernant les Pyramides, ils sont faux d'après le bourgmestre. Golfimmo reste écarté de cette affaire et il a été décidé de mettre en adjudication de l'exploitation des salles pour une durée d'une grosse année. "Nous rédigeons pour l'instant le cahier des charges qui devra être avalisé par le conseil communal, si tout va bien, nous le déposerons en janvier prochain", conclut Jean Demannez.
Mateusz Kukulka
(La Dernière Heure 04/11/2006)
Saint-Josse / L’échevin Geoffroy Clerckx privé de signature
Dans un an, la pyramide Rogier disparaîtra, avec le réaménagement de la place du même nom. Elle va faire place à un centre de congrès, qui sera utilisé par les hôtels voisins ainsi que les communautés cultuelles de Saint-Josse, lors de manifestations.
Que va-t-on faire de cette embarrassante pyramide d'ici là ? La commune avait décidé il y a quelques mois de céder temporairement la gestion de cet espace sous-terrain à la société Golfimmo, via le patron de la salle Damla, rue Potagère. Les mariages turcs qui s'y déroulaient perturbaient le voisinage. Le bourgmestre de Saint-Josse, Jean Demannez, avait donc proposé d'« échanger » cette salle contre la pyramide, pour ensuite transformer l'espace Damla en centre de formation.
Avant toute exploitation de la pyramide, le patron de la salle Damla devait effectuer des travaux de mise en conformité. Des événements ont néanmoins eu lieu sans autorisation. Estimant que la confiance était brisée, la commune décidait donc de cesser le partenariat avec la société Golfimmo. Le conseil communal avait même donné son accord pour une action en justice contre cette société. Mais, d'après le bourgmestre, la menace aurait été efficace : les différentes autorisations d'exploiter (pompiers, etc. ) auraient été obtenues. La collaboration pouvait reprendre. Au grand dam de Geoffroy Clerckx, échevin MR sortant. Celui-ci s'indignait que la commune puisse à nouveau faire confiance à Golfimmo.
Procédure de marché public
Lors du dernier conseil communal, la collaboration avec Golfimmo avait également été remise en cause. Suite à ce débat, le collège a finalement décidé de lancer une procédure de marché public pour la gestion temporaire de la pyramide. Reste à savoir ce qu'en penseront les personnes qui l'ont déjà réservée pour des événements, via Golfimmo. . . Notons que le projet de centre de formation serait toujours d'actualité, par une autre formule.
L'affaire de la Pyramide n'a certes pas amélioré les relations entre l'échevin libéral et son maïeur. En réponse aux absences de Geoffroy Clerckx, qui ne se rend plus au collège depuis plus de deux mois, Jean Demannez lui a retiré sa signature pour les documents officiels. La confiance entre les deux hommes est, il est vrai, définitivement rompue depuis la désolidarisation de l'échevin dans le dossier des attributions de logements publics.
Anne-Cécile Huwart(
Le Soir 06/11/2006)
On marie gratis aux Pyramides
Pour aider une famille, le bourgmestre a décidé de leur prêter la salle. Cela n'arrivera qu'une seule fois, promet-il
SAINT-JOSSE Il n'en démord pas. Pour l'échevin libéral Geoffroy Clerckx, en charge des Travaux publics, des Espaces verts, du Contentieux, de l'Informatique et des Beaux-Arts, le bourgmestre socialiste de Saint-Josse Jean Demannez joue un double jeu aux Pyramides de la place Rogier.
Pour l'échevin - il ne le sera plus le mois prochain -, le bourgmestre essaie depuis plus de six, de favoriser une société, Golfimmo, dans le cadre de la gestion de cette salle.
On se rappelle que, en tant qu'échevin du Contentieux, Geoffroy Clerckx avait enjoint ladite société de payer de gros arriérés de factures de Sibelga.
Il s'est aussi avéré que Golfimmo a organisé des soirées aux Pyramides sans autorisation. Suite à quoi, la commune a décidé d'arrêter, fin août, les frais avec cette société. Pour l'échevin sortant, ce n'est que du vent puisqu'il argue que "Jean Demannez a essayé, sans succès, de convaincre les conseillers communaux de quand même confier à Golfimmo la gestion temporaire des Pyramides, malgré l'action en justice toujours pendante devant la justice de paix".
Information que le bourgmestre a aussitôt niée. Et il a aussi fortement regretté entendre les nombreuses accusations de son ancien collègue. "Depuis le 12 septembre, Geoffroy Clerckx ne vient plus au collège. Je ne le vois plus. Je ne sais quasi plus s'il vit. Et en plus, il se permet de faire de faire des remarques sans connaître l'avancée des dossiers. De plus, je préférerais qu'il vienne les faire devant les instances communales plutôt que dans la presse."
L'échevin libéral, lui, n'a plus confiance au collège, qu'il dit "être à la botte du bourgmestre". Pour preuve, selon lui, la dernière décision, que le bourgmestre a pris de concert avec le secrétaire communal.
"Alors que le bourgmestre vient d'annoncer, il y a une dizaine de jours, de mettre en adjudication l'exploitation des salles, un mariage a été organisé ce samedi soir. De qui se moque-t-on, s'exclame Geoffroy Clerckx. D'un côté il dit blanc, stop à Golfimmo. De l'autre, il organise les mariages à la place de cette société, qui a dû recevoir des acomptes pour une dizaine d'entre eux. C'est illégal !"
Pour Jean Demannez, la situation est tout autre. "C'est un cas particulier. Une famille est venue me voir à trois jours du mariage. Elle n'avait plus la capacité de trouver une nouvelle salle. Devant le désarroi des gens, nous avons loué à titre gratuit la salle (de 5.500 m², NDLR), vu que cette location n'était pas passée au conseil communal. Et cela n'arrivera qu'une fois, quoiqu'en dise Clerckx !"
Mateusz Kukulka
(La Dernière Heure 14/11/2006)
Un mariage gratuit à la pyramide
En mars dernier, la société Golfimmo obtient la gestion temporaire de la pyramide Rogier, jusqu'au réaménagement de la place éponyme, prévu en 2007. On lui demande d'assurer les travaux de mise en conformité, avant de louer l'espace pour des festivités. Des événements ont néanmoins eu lieu, sans autorisation. Une procédure en justice a donc été lancée contre la société. Et suite à un débat lors du dernier conseil, le collège a décidé de mettre un terme à toute collaboration avec Golfimmo.
Trop tard pour les familles turques qui avaient réservé la salle ce samedi 11 novembre. « Elles attendaient quelque 650 personnes, venant parfois de l'étranger, relate jean Demannez. On ne pouvait pas laisser ces gens dans l'embarras. » Une convention a donc été signée entre la commune, propriétaire, et les familles pour pouvoir occuper la pyramide gratuitement pendant quatre jours. « Le conseil communal n'a pas arrêté de prix, explique le bourgmestre. On ne pouvait donc pas en imposer un. »
Geoffroy Clerckx, échevin du contentieux, s'étonne de cette procédure. « D'autant que la commune n'est pas titulaire du permis d'environnement et ne peut se l'octroyer à elle-même, explique-t-il. Ce qui pose problème en matière de régularité administrative et de responsabilités. De plus, il y a un manque à gagner pour la commune... »
Golfimmo a par ailleurs adressé un courrier au collège, mentionnant les dates de réservations de la pyramide jusqu'à la fin de l'année : tous les weed-end seraient pris, jusqu'à la Saint-Sylvestre, pour des mariages, des circoncisions ou des cérémonies culturelles. « Je ne crois pas à ces réservations, commente Jean Demannez. Ils ont envoyé cette liste pour faire gonfler l'affaire. Mais nous n'avons eu connaissance d'aucun autre événement les prochains week-ends. Nous avons répondu de manière ponctuelle pour le mariage de samedi. »
Du côté de Golfimmo, qui doit toujours 13.000 euros de factures d'électricité à la commune, pas de commentaire.
Anne-Cécile Huwart
(Le Soir 14/11/2006)